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Le blob, cette cellule qui nous en dit plus sur notre génome !
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Le 17 juin 2020false false
Il ne peut pas voir, ni toucher, ni sentir. Il n’est ni considéré comme une espèce végétale ni animale. Et pourtant, cet organisme vivant est bien plus intelligent que l’on ne croit. Le "blob", cellule unique composée de millions et de millions de noyaux, intrigue les biologistes par sa capacité à s’adapter et sa faculté à vivre et à survivre dans son milieu naturel. Une équipe de recherche du laboratoire Unité de Fonctionnalité et Ingénierie des Protéines (UFIP – Université de Nantes / CNRS) étudie son fonctionnement pour mieux en comprendre les mécanismes biologiques, plus proches de l’homme que l’on ne croit…
"Pour vivre et survivre dans son milieu, le blob se régule. Il décide d’allumer ou éteindre tel ou tel gène", explique Christophe Thiriet responsable de l’équipe Epigénétique au laboratoire Unité de Fonctionnalité et Ingénierie des Protéines (UFIP). Un système de prolifération et de régulation qui peut s’apparenter chez l’homme au comportement des cellules cancéreuses.
Un clonage du patrimoine épigénétique
"On joue sur ces perturbations pour essayer de savoir comment il prolifère, et surtout pourquoi ça se passe", souligne Christophe Thiriet. "Est-ce que la prolifération ralentit. Est-ce que la cellule meure ? Et si elle meure, pourquoi cela est arrivé ?" Si les applications du blob ne sont pas immédiates, la compréhension des mécanismes de la transmission épigénétique à laquelle le blob donne accès trouvera de nombreuses applications en médecine, en agronomie ou encore en biotechnologie. Le blob n’a en tout cas pas fini de nous étonner.